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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 20:03

 

kryseis-tg.jpgCarole, plus connue sous le nom de Kryseis Retouche, est une jeune artiste réellement passionnée qui consacre la majeure partie de son temps à la création digitale et la manipulation photo.

 

Entre 2 sessions créatives sur Photoshop, Carole a accepté de nous parler d'elle et de son univers à travers cette interview.

 

 

TG : Bonjour Kryseis, pour débuter cette interview, peux tu nous dire qui se cache derrière ton pseudo ?

 

Kryseis : Bonjour, je m'appelle Carole Sanson, j'ai 25 ans et je viens de Normandie. Je suis autodidacte en graphisme depuis quelques années déjà, n'ayant pas pu suivre un cursus scolaire dans le domaine.

 

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TG : Kryseis Retouche, d'ou vient ce nom mystérieux ?


K : Kryseis, c’était le surnom que l’on me donnait avant, car je suis une dingue de vernis, et la plupart de ces produits s’appellent Kryséïs. Et c’est resté.

En faisant quelques recherches sur le net, je me suis aperçu que ce mot est également utilisé comme prénom, ou nom d’animaux. Alors je l’ai gardé car il définit bien mon univers, sans le coté trop superficiel de sa provenance.

 

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TG : Quel est ton parcours et comment as tu découvert le milieu de la création digitale ? Peux tu nous en dire un peu plus sur cette passion ?


K : J’ai découvert le graphisme vers mes 17 ans, via une amie sur le net qui m’avait montré quelques montages. Elle m’en avait même offert quelques uns. Naturellement, j’ai voulu essayer.

Ma première utilisation de Photoshop fut un échec. Je n’ai plus touché à ce logiciel pendant les 6 mois qui ont suivi cette tentative malheureuse.

C’est après un petit boulot désastreux en carterie d’art, où la patronne m’avait dit qu’avec mon style graphique je n’irai nulle part, que j’ai décidé de prendre les choses en main. Au début j’ai surtout fait quelques bidouillages, pour m’amuser, m’entrainer à partir de photos de ma famille, mon ami … puis, par la suite, c’est vraiment devenu une passion, quelque chose dont j’avais réellement besoin pour me sentir exister. Alors à force de travail et de patience, j’en suis arrivée là. Et je ne regrette rien de tout ce que j’ai pu faire, même les projets désastreux de mes débuts, qui au final, ont contribué à ma motivation. Je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre, et ça m’encourage à aller plus loin encore. Le fait de pouvoir m’exprimer par images et visuels est quelque chose qui m’importe beaucoup. C’est une sorte de thérapie du quotidien.

 

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TG : Comment pourrais tu définir ton style graphique ?


K : Je ne sais pas trop comment le définir. Il tourne autour du gothique, féérique, fantasy. J’essaye, pour chacune de mes créations, de mettre une histoire dedans. J’écris toujours des petits textes qui accompagnent mes créations, cela permet de leur donner une vie au delà du visuel, et de leur créer un univers qui dépasse les contours de l’image. C’est très important. Je crée uniquement avec cette approche. Une création sans histoire rédigée n’aurait à mon sens rien à apporter, que ce soit pour moi ou pour les autres.

 

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TG : Ton style très personnel met toujours en scène des personnages féminins et souvent le milieu végétal. Peux tu nous en dire un peu plus sur ces orientations graphiques ?


K : Les femmes sont tellement plus faciles à incorporer dans des univers imaginaires ! Elles m’inspirent, par leur beauté, leur féminité, par tout ce qu’elles peuvent évoquer d’un simple regard et suggérer avec une tenue. J’essaye toujours de créer l’univers en fonction du modèle sélectionné, de façon à ce que le tout soit homogène.

 

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TG : Quelles sont tes influences graphiques, musicales ou littéraires ?


K : Je suis une grande fan de Tim Burton et de ses films. J’adore Natalie Shau au niveau créatif. J’aime les lectures d’Edgard Allan Poe … Mon inspiration gravite autour de ces univers. Et niveau musique, j’écoute principalement du métal.

 

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TG : Combien de temps consacres tu à tes créations ?


K : Beaucoup de temps… Avec l’expérience, je prends conscience de l’intérêt d’être moins pressée. Aujourd’hui, j’étale une création sur 3/4 jours. Cela me permet parfois de trouver des idées ultérieurement.

 

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TG : Comment envisages tu ton avenir créatif ?


K : Je ne sais pas encore. À vrai dire j’avance au feeling. Je crée, je collabore un peu, je commence à prendre quelques commandes … Le fait d’avoir un public assez large sur internet me permet d’espérer quelque chose de concret pour mes créations et mon avenir dans le domaine. Ce qui est sur, c’est que dans quelques années, je compte faire éditer un artbook illustré et rédigé par mes soins. Ce projet prendra du temps à voir le jour mais il a une très grande importance à mes yeux.

 

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TG : Tu adores Photoshop et la photo manipulation. Quels sont les autres outils ou ressources en ligne que tu utilises ?


K : Et bien j’utilise Photoshop principalement. Sinon il m’arrive de filmer mes créations, puis d’utiliser Camtasia studio et Windows movie maker. En ligne, les seules ressources que j’utilise sont les sites de banque d’images ou bien les réseaux sociaux.

 

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TG : Justement ta page Facebook comptabilise déjà presque 8000 fans. On imagine que tu consacres beaucoup de temps aux réseaux sociaux. Quelles sont tes plateformes favorites ?


K : Effectivement, je n'arrive toujours pas à croire que mes travaux réunissent autant de personnes sur le web ! Je passe énormément de temps sur les réseaux sociaux pour valoriser mes créations. Je n’en ai pas un usage personnel. Ou très peu. Cependant, je n'oublie pas l'essentiel : je travaille 10h par jour… et j'ai ma vie à coté !

Mais c’est vrai que le fait d'avoir un public sur les réseaux sociaux m'encourage vraiment à persévérer et à prendre confiance dans mes créations. J’utilise principalement Facebook. Sinon j'aime beaucoup les plateformes spécialisées dans les arts numériques comme Deviantart et Shadowness. Récemment j'ai ouvert un compte Behance. J'hésitais depuis plus de 6 mois à le faire… et je me suis enfin lancée. Cela permet d’apporter un peu plus de visibilité encore à mes créations.

 

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TG : Merci Carole ☺

 

K : Merci à vous de m'avoir proposé cette interview. J'apprécie sincèrement l'attention.

 

Les liens de Kryseis Retouche :

 

Voir ses créations sur DeviantArt : http://kryseis-retouche.deviantart.com/

Voir ses créations sur Shadowness : http://shadowness.com/KryseisRetouche

Ses Arts Prints sur Society6 : http://society6.com/KryseisRetouche/

Sa page fan sur Facebook : http://www.facebook.com/pages/Kryseis-Retouche/226254624396

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 08:30

 

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Regards captivants, attitudes gracieuses et nonchalantes… les femmes urbaines de Sophie Griotto sont hautes en couleurs et contrastent avec les univers épurés dans lesquels elles évoluent.

De quoi éveiller notre curiosité artistique. Interview…

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Tendances Graphiques : Deux caractéristiques sont particulièrement frappantes dans tes créations. La première, c'est l'omniprésence du blanc. Pourquoi tant de "vides et d'espace" ?

Sophie Griotto : J'ai toujours été fascinée par la gestion du blanc dans l'art asiatique. Les pinceaux imbibés d'encre de Chine s'écrasent sur la feuille et se relâchent afin de suggérer un volume. C'est dans cette optique que j'ai travaillé mon trait. Mon style est plutôt réaliste mais le blanc m'aide à suggérer. C'est pourquoi je dessine le moins possible de contour et laisse le spectateur interpréter le vide.

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TG : L'autre élément marquant donc, c'est ta capacité à apporter beaucoup de textures et de matières dans des compositions pourtant très épurées. Tous ces motifs, tu les vois dans la rue, dans des magazines ? Tu les inventes ?

SG : Enfant, je voulais être artiste peintre. J'ai suivi à partir de l'âge de 5 ans jusqu'à 22 ans des cours d'Arts plastiques. C'est là que j'ai appris à cuisiner la matière et la couleur.

Même si aujourd'hui mon travail est réalisé à la tablette Wacom, je tiens absolument à garder du relief. C'est pourquoi je reprends mon pinceau et mes encres pour créer des motifs qui deviendront des tissus, une fois intégrés dans mon illustration.

Lorsque j'étais étudiante dans les arts appliqués, j'ai pensé me diriger dans l'impression textile, la création de motifs pour les tissus. C'est dire l'importance toute particulière que j'apporte à la matière des habits que mes personnages portent.

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TG : En plus du crayon et des pinceaux, quelques effets numériques agrémentent certaines de tes œuvres. Quelle part représente le digital dans tes créations?

SG : Je crois que j'ai acheté ma première tablette en 2003. Au départ, j'ai investi dans cet outil pour réaliser les modifications plus rapidement. J'étais roughwomen en freelance, je réalisais des story-boards pour les films publicitaires. Je passais ma journée à peindre 20 images au pinceau et à l'encre pour finalement devoir entièrement redessiner le board dans la même soirée pour juste un changement de couleur de cheveux.

Les logiciels comme Photoshop et Painter m'ont permis de gagner du temps  et finalement ils me sont devenus indispensables. Par contre j'ai une façon très personnelle de les utiliser. Je n'utilise pas beaucoup d'effets, je m'en sers uniquement pour assembler, rectifier les couleurs. 
Je pense que j'utilise 5% des capacités de Photoshop.
D'ailleurs un ami infographiste m'a vu travailler sur ce logiciel et m'a avoué que j'avais une manière peu conventionnelle de m'en servir.
Painter est d'avantage mon allié, j'ai réglé tous les crayons et outils  de Painter afin qu'ils soient sensiblement les mêmes que ceux qui trônent sur ma table à dessin.

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TG : C'est une technique que tu envisages de développer ?

SG : J'aimerais développer surtout ma technique artistique. Si l'artistique s'enrichit, j'essaierai alors de faire en sorte que la technique numérique suive. Si je développe trop le côté numérique, j'ai peur de perdre la matière et le mouvement qui caractérise mon travail.

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TG : Tu dessines/peins souvent la ville sur tes toiles (urban girls, rues et places de Londres, Paris, NYC...), mais as tu déjà songé à dessiner SUR la ville ? Je parle de street art : dessiner sur un mur ou du mobilier urbain...

SG : J'adorerais !  j'ai déjà participé à un "apéro-collage"; tu viens avec tes affiches, on t'offre la colle et l'apéro, et murs et plafonds du bar doivent être recouverts. Mais peindre directement dans la rue, cela ne m'est jamais arrivé.

Je suis très admirative des artistes Street-Art, comme Supakitch et Koralie, je suis leur travail de près.

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TG : En parlant de ville : certaines t'inspirent particulièrement dans ton travail ?

SG : Inévitablement Paris, ses toits graphiques, la couleur gris-bleu du zinc, je ne m'en lasserai jamais, j'y ai vécu 10 ans.

New-York, car j'ai été très surprise de l'ambiance, je m'attendais à une ville oppressante, stressante. Je m'y suis sentie en réalité plutôt bien. On passe d'un quartier de buildings où les gens courent, les sirènes s'affolent, à un quartier particulièrement calme, aux allures de village.

Et Tokyo, Kyoto, sont des villes qui m'inspirent beaucoup,  je n'y suis, hélas pas encore allée. Je suis curieuse de savoir ce qui pousse les japonais à être autant créatifs, sensibles et subtils. J'ai le sentiment que Tokyo grouille d'une énergie visiblement contemporaine et que Kyoto reste ancrée dans la tradition, le savoir faire, le passé.

Les japonais avancent sans opposer le passé et le futur, c'est cette vision qui m'intéresse.

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TG : Tes créations dégagent de douces émotions. Ton humeur peut-elle influencer tes dessins ? As-tu besoin d'être dans un certain état d'esprit ou dans certains endroits définis pour créer ?

SG : Je me suis rendue compte que je dessinais souvent ce que je n'avais pas, ou plus. Un peu comme si je le capturais sous forme de dessin afin de compenser un manque.

Par exemple, j'ai quitté Paris et c'est depuis ce départ que je dessine Paris. Lorsque j'y habitais encore, je dessinais des filles dans des champs de coquelicots. La nature était omniprésente dans mes visuels. Aujourd'hui je vis à la campagne, dans le sud de la France mes personnages sont devenus plus urbains.

Sinon, lorsque j'ai une commande très précise, mon humeur n'influence pas mon travail. On attend de moi d'illustrer un texte, une idée avec ma sensibilité, mais pas celle du jour.
Mais lorsque je réalise un travail plus personnel, je mets plus de temps, mon inspiration joue effectivement d'avantage avec mes émotions.

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TG : On a beaucoup parlé de la ville mais nombre de tes tableaux ont comme toile de fond la nature aussi. Et toi, tu es plutôt ville ou campagne ?

SG : La ville pour l'observation, l'inspiration, la capture d'idées, de détails, de situations.
La campagne pour la création, l'interprétation, pour se ressourcer.

Je me déplace à Paris environ une fois par mois. Je repère plus de détails que lorsque j'y habitais. Pour moi avoir du recul est nécessaire. Mais je suis autant ville que campagne, je ne peux pas vivre l'un sans l'autre.

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TG : Ton actu, c'est la sortie de 2 beaux livres pour enfants. Un rêve de gosse justement ?

SG : Oui, enfin mon rêve se réalise. Lorsque j'ai eu mon BTS arts-appliqués en poche je me suis installée à Paris en ayant l'intention d'être illustratrice de livres pour enfants. Et puis je n'ai pas trouvé, mon style n'était pas encore mature. Je me suis retrouvée "Roughwoman" dans une grande agence de Pub parisienne et de là a commencé mon métier de dessinatrice de mode, magazine, pub.

Ma rencontre avec Marcella, qui est écrivain de mots très doux et efficaces, m'a donné l'occasion de renouer avec l'illustration jeunesse. Et les éditions des Braques ont permit l'existence de ces livres "Champion de l'univers" et "Championne de l'univers".

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TG : Tes projets à venir ?

SG : Une exposition des illustrations de "Champion de l'univers" sera visible au bon marché en janvier 2013.
Toujours avec les Champions de l'univers et avec Marcella, Oberthur nous a laissé carte blanche à la création d'une gamme papeterie, carnets, papier à lettres (...) pour enfants.

J'ai illustré un cahier de styliste "Cultive ton look" chez Lamartinière Jeunesse pour les ados sorti en 2012. Je viens d'apprendre qu'il va être édité aux Etats-Unis en 2013.

Je travaille actuellement sur une collection de sacs avec " Zecabas", créateur de sacs, pochettes, fabrication100% française. Et la marque Vichy, intéressée par cette collaboration, nous a confié la création de pochettes en velours qui sortiront cet hiver.

Une exposition de digigraphies est exposée actuellement aux "Galeries Lafayette Maison".

Et puis je prépare actuellement des illustrations pour une campagne publicitaire qui sera très graphique et épurée, mais je n'ai pas le droit d'en dire plus... Rendez-vous en 2013.

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TG : Un dernier mot pour les lecteurs de Tendances Graphiques ?

SG : Merci de m'avoir invité sur votre blog. Je fais dorénavant partie de vos lectrices.
Tendances Graphiques apaise ma soif d'images, de découvertes, et de surprises !!!

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Voir le portfolio de l'artiste : Sophie Griotto
Voir le blog : Sophie Griotto blog 

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 08:30

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Dans la vie, il y a ceux qui se contentent de regarder leurs vieilles K7 audio avec nostalgie… et ceux qui passent à l’action. 
Benoît Jammes appartient à la seconde catégorie de personnes.
Cet infographiste de 32 ans, installé à Montreuil sous Bois, connaît la chanson dès lors qu’il s’agit de recycler l’obsolescence du support musical en œuvre d’art. Interview…

Tendances Graphiques : Benoît, comment t'es venue l'idée de customiser des k7 audio ?

Benoît Jammes : Je suis retombé sur un vieux stock de K7 chez moi et j'ai eu pas mal de nostalgie et de sympathie à la vue de ces objets qui marquent une époque révolue : celle de mon enfance et des années 80.
Je n'avais plus rien de toute façon pour les écouter… alors je me suis dis que, plutôt que de les jeter, j'allais les ressusciter en faisant quelque chose de créatif. C'était de l'audio, ce sera du visuel !

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TG : Ce n'est pas un déchirement pour toi de "sacrifier" certaines K7 de ton enfance ?


BJ : Elles sont plus heureuses maintenant que dans une boite à chaussures !

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TG : Ca te prend combien de temps de concevoir des œuvres comme celles-ci ?


BJ : C'est variable… mais entre les découpes, la peinture et la mise en scène, je dirais 1 mois.

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TG : Combien de tableaux de chasse de K7 à ton actif aujourd'hui ?


BJ : Il y en a 14 aujourd'hui, mais d'autres suivront.

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TG : Tu as déjà exposé ?


BJ : Pas encore mais c'est prévu !

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TG : Peux tu nous parler d'une de tes œuvres en particulier ? Une que tu aimes un peu plus que les autres...


BJ :
J'ai pris beaucoup de plaisir à faire la K7 fusée. J'ai pas mal travaillé dessus et je trouve le résultat sympa. Tout le monde connaît la fusée de Tintin. Et puis la mettre en scène m'a bien plu.

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TG : Quelles sont les réactions des gens lorsqu'ils voient tes K7 vivrent une nouvelle vie ?


BJ : Je crois qu'ils sont touchés car la plupart d'entre eux sont de la « génération K7 » et ils ont l'air sensible à l'aspect ludique et aux références que j'essaye de faire passer dans la série. Ils sont amusés de découvrir ce que leurs vieilles K7 ont choisi comme reconversion !

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TG : Tu as d'autres projets artistiques ?


BJ : Oui, j'ai d'autres projets créatifs en cours comme le travail sur bois, le dessin ou la photo.

TG : Qu'aimerais tu dire aux lecteurs de Tendances Graphiques ?

BJ : Que faire des choses avec ses mains pour les yeux c'est cool !

Voir le Flickr de l'artiste : Benoît Jammes Flickr
Voir le site web de l'artiste : Benoît Jammes web 

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 08:45

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Étant concepteur de logo et connaissant la complexité d'exprimer un discours et des valeurs avec des formes simples, je suis fasciné par l'univers de Seb Niark. Sébastien Féraut, de son vrai nom, s'amuse des apparences géométriques basiques pour créer un monde imaginaire complexe. C'est tout le paradoxe de cet artiste qui a bien voulu se prêter au jeu des questions-réponses pour Tendances Graphiques. Interview...

Tendances Graphiques : Hello Sébastien. Ton pseudo, Niark, il vient d’où ? Il veut dire quoi ?

Seb Niark : Salut. Mon pseudo il vient de nulle part et ne signifie pas grand chose au final… Je ne me rappelle plus vraiment d'où c'est venu. C'était il y a longtemps. Je trouvais que ça sonnait bien à l' époque. Ça me faisait penser au grognement d'une petite créature malfaisante. Du coup c'est resté. Aujourd’hui, j'essaye de m'en défaire un peu en signant de mon vrai nom ou en l'associant à mon prénom afin que ça sonne moins «  impersonnel »  : Seb Niark.

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TG : Ça fait combien de temps que tu dessines tes personnages « niarkesque » et depuis combien de temps en as-tu fait ton métier ?

SN : Wahou… ça fait un bout de temps que je dessine des trucs et autres machins ;) En fait j'ai commencé à en vivre il y a quelques années. Avant ça, je suis passé par différentes écoles d'arts graphiques et communication visuelle. J'ai ensuite débuté comme web designer "flash" à l'époque dorée des start-ups. Puis, j'en ai eu marre et me suis mis à mon propre compte. Ce qui m'a permis de bosser sur des projets plus personnels et c'est vraiment à partir de ce moment là que j'ai pu créer mon univers rempli de créatures bizarroïdes.

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TG : Tes créations sont imprégnées de la street culture. Ton dessin s’est-il développé dans ce milieu et avec cette influence ?

SN : Évidemment à l'époque du lycée et pendant mon adolescence, j'ai côtoyé pas mal de graffeurs et ai aussi pas mal trainé dans des concerts punks etc. Avec tout l'imagerie qui va avec. Cela va sans dire que ça a eu une énorme influence sur mes créations. Je ne me suis jamais posé la question de savoir si c'était de la street culture ou pas. C'est juste l'univers dans lequel j'ai grandi.

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TG : Ton style se prête parfaitement au traitement vectoriel. Au point de se demander avec quelle « arme graphique » tu as commencé : logiciel de dessin vectoriel ou outils traditionnels ? (poscas, bombe aéro, crayons…)

SN : J'ai commencé évidemment avec des crayons et des pinceaux dans la main. A l'époque nous avions très peu accès aux ordinateurs. C'était le tout début. Ensuite, étant très attiré par tout ce qui est graphique et en particulier la création de logo, j'ai pas mal « bossé » sur Illustrator, ce qui m' a permis de développer un style bien particulier à travers ce logiciel.

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TG : Et aujourd’hui as-tu une préférence pour l’un de ces outils ?

SN : Non pas vraiment. C'est un peu en fonction de mon humeur du moment. J'aime bien bosser sur des médiums et avec des outils différents… Tester des trucs.

TG : Il y a t-il un support sur lequel tu « t’éclates » le plus ? Si oui, lequel ? (papier, mur, canvas, packaging… )

SN : Peindre sur un big format c'est ce qui m'éclate le plus. Du style big panneau de bois en technique mixte (acrylique, bombe, markers, etc ... ) Ensuite, taper un mur énorme, je pense que ça pourrait bien m'éclater aussi. Mais l'occasion ne s'est pas encore présentée.

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TG : Parlons de tes personnages à présent. La première chose qui frappe, c’est leur aspect géométrique. La géométrie, c’était ta matière préférée à l’école ? D’où te vient ce style visuel ?

SN : Comme je te le disais, je suis pas mal attiré par tout ce qui est graphique et en particulier les logos. Du coup, on retrouve régulièrement cet aspect géométrique qui donne un côté très graphique à mes « créas ». Le fait de composer quelque chose de complexe à partir de formes géométriques simples m'éclate vraiment. C'est comme une sorte de puzzle mais… sans connaitre l'image définitive à l'avance (ou alors juste une vague idée).

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TG : Je constate aussi que tes personnages ont souvent les yeux globuleux, grands ouverts, fixes, parfois révulsés. Quel sens veux tu donner à ces regards ?

SN : Je ne sais pas trop en fait... Les yeux sont les fenêtres de l'âme parait-il. ça doit venir de là ;) Quelque part, ils observent la personne qui est en train de les observer. Ils sont comme des miroirs reflétant notre image.

TG : De nombreux éléments de l’architecture urbaine (cheminées, toits de maison, immeubles…) sont greffés sur tes dessins d’animaux. Pourquoi ?

SN : Cela reflète l'urbanisme foisonnant qui m'entoure. Les cheminées peuvent faire penser à une sorte de pollution incessante crachée des corps meurtris de mes personnages. Les immeubles symbolisent la vie oppressante en ville dans laquelle la nature se bat pour survivre à travers un arbre planté ici ou là. Les toits de maisons représentent quelques part ma recherche constante d'un foyer. Un abri dans lequel on pourrait se retrancher du reste du monde en quelque sorte.

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TG : Malgré son aspect agressif, je trouve que les formes simples utilisées dans ton traitement graphique pourraient se prêter à l’univers des enfants. Te sentirais-tu capable d’honorer une commande de type « livre pour enfants » en rangeant les dents de tes monstres au placard, ou préfères tu dire : « ce n’est pas crèmerie » ?

SN : Complètement. Illustrer des livres pour enfant me plairait beaucoup. J'ai un fils qui vient d'avoir à peine 1 an. Et depuis j'essaye de lui faire quelques petites peintures. J'aime beaucoup l'esthétique pour l'univers des enfants (si on met de côtés tout ce qui est Disney, les poneys à 2 balles, etc... )
Mais je pense que l'univers des enfants n'est pas aussi innocent qu'on voudrait bien le montrer.

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TG : Pourrais tu présenter aux lecteurs de Tendances Graphiques une de tes œuvres que tu apprécies particulièrement et nous la commenter en quelques mots ?

SN : Et bien je vais même en présenter 2 ;) Une digitale et une peinture.

La 1ère, « Megarevenge », est un design que j'ai réalisé il y a quelques temps pour moi même. Il s'agissait de reprendre un de mes personnages récurrents (l'espèce de « Maison-Loup » que je peint assez souvent) pour en faire une version super graphique, en digital, composée de formes géométriques. Je voulais lui donner un côté un peu « rétro-design » ainsi qu'un côté futuriste et surréaliste. Le nombre de couleurs est limité volontairement car j'avais en projet d'en faire des sérigraphies. De plus, cela m'oblige à trouver des astuces graphiques pour représenter les volumes, etc …

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Megarevenge

La 2ème, « The giant – the hidden side », est une peinture que j'ai réalisée à Berlin en mars dernier pour mon expo solo qui a eu lieu à la West Berlin Gallery. J'ai passé une semaine là bas pour l'installation de mon expo et j'en ai profité pour peindre un grand format car je n'aurais pas pu l'envoyer par la poste ou l’amener avec moi ! C'est une peinture sur une plaque de bois de 2mx2m. C'était assez spécial à réaliser car j'étais vraiment dans une ambiance particulière. C'était la première fois que j'allais à Berlin et le temps (il faisait -15 la nuit) m'a beaucoup inspiré.  Le format de ce tableau, et le fait qu'il ait été réalisé sur place, le rend unique à mes yeux.

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The hidden side

TG : Quelle est la (ou les) récompense(s) (expo, publication…) dont tu es le plus fier ?

SN : Je suis toujours très content de participer à des expos (solo ou collectives) et à des projets divers. La fierté réside dans le fait que les gens s'intéressent à mon travail. Cela prouve qu'ils ne restent pas insensibles à mon univers et à mes créations.  C'est ce qui me rend fier. Peu importe l'envergure des projets.
Ensuite les diverses publications ou propositions à participer à des exposions (surtout à l'étranger)  me font toujours extrêmement plaisir.

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TG : Quels sont tes projets du moment ?

SN : J'en ai toujours tout un tas ! Des projets d'expos, de participations à des livres, fanzine, toys, etc ... Le plus simple et de jeter un œil de temps à autre à mon blog ou sur les sites communautaires (sans vouloir citer de nom). Je fais en sorte de poster le plus souvent possible mon actualité et mes nouveautés.
Sinon, j’ai une expo de prévue pour Février 2012 à Copenhague, à la galerie MOHS Exhibit, en duo avec Odö (Nicolas Borgne), des designs de toys, une fanzine rempli d'illustrations de créatures stupides en collaboration avec Koa (Olivier Cramm), des collaborations avec Pictoplasma pour leur expo à la Gaité Lyrique à Paris en Décembre et pour leur prochain ouvrage, des print bientôt disponibles chez Sergeant Paper… et beaucoup d'autres chose !

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TG : Un mot de la fin pour les lecteurs de Tendances Graphiques ?

SN : L'important est de faire ce qu'on aime et d'y croire. Lâchez vous. Faites des choses ;)

Site web de l'artiste : Niark1 

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 09:00

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Chantal Caramatie, n’est pas une photographe tout à fait comme les autres… Le viseur de son objectif est exclusivement dédié au graffitis. Et pas sur n’importe quel support : les blockhaus. Et pas à n’importe quel endroit : sur les plages de la presqu’ile du Cap Ferret.
Rencontre avec une passionnée…

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Tendances Graphiques : Bonjour Chantal, pourriez vous vous présenter pour les lecteurs de Tendances Graphiques s'il vous plaît ?

Chantal Caramatie : Bonjour, je suis Chantal Caramatie. Je vis entre Toulouse et  Petit Piquey, sur la presqu’ile du Cap Ferret.
J’ai, depuis l’âge de 12 ans, toujours « l’œil collé au viseur », au point aujourd’hui de ne pas utiliser les écrans. C’est mon regard sur le monde que j’inscris en photographiant sans cesse : Photos de famille,  de voyages, de trajets, puis ce reportage inventaire de plusieurs années sur les blockhaus du Cap Ferret.

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TG :Votre première rencontre avec les blockhaus graffés, c'était quand ? Et pourquoi l'envie de les photographier ?

CC : Je n’ai pas « rencontré » un jour les blockhaus. Ils ont fait partie de ma vie depuis ma naissance. Je ne les ai pas regardés pendant 50 ans… puis, par hasard, suite à une enquête sur leur devenir en 2006, je les ai observés avec attention.
J’ai alors découvert leurs emplacements. Certains très visibles, d’autres à l’arrière des dunes ou bien enfouis sous l’eau et réapparaissant lors de grosses marées. Surtout,  j’ai découvert de véritables œuvres d’artistes laissées sur ces murs de béton.

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TG : Combien de photos de graffitis possédez vous dans vos tiroirs ?

CC : 7557 exactement à ce jour ! Mais beaucoup seraient à jeter !

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TG : Quand avez vous commencé à exposer vos photos de blockhaus « décorés » ?

CC : C’est en 2010 que j’ai exposé  mon travail pour la première fois. Une douzaine de photos sur toile. Avant cela, j’ai réalisé un livre photos que j’ai montré. La responsable de la culture à Lège a apprécié l’ouvrage et ma démarche. Elle m’a soutenue pour que j’expose. Alors il m’a fallu choisir parmi toutes ces photos…

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TG : Vous ne photographiez pas les graffitis dans la rue mais uniquement sur ces vestiges de pierre. Pourquoi ?

CC : Je ne photographie pas les graffitis dans la rue mais certains m’ont touché.
Je ne me serais pas intéressée à figer dans l’instant ces vestiges de béton, encore hostiles, s’ils n’avaient pas été au cœur d’un lieu : celui de mon enfance, de l’histoire de mes parents et grands parents : le Cap Ferret. Je n’aurais pas voulu photographier ces monstres de béton si aujourd’hui, des artistes n’y avaient laissé d’autres traces, souvent éphémères, mais parfois très fortes de sens et de beauté.

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TG : Existe t-il pour vous un moment idéal ou une saison propice pour "shooter" les blockhaus ? Et la marée a t-elle une influence sur vos prises de vue ?

CC : Les moments que je choisis : d’abord des périodes où il y a peu de monde sur la plage. Puis, je tiens compte des coefficients de la marée pour photographier les blockhaus enfouis.
J’aime particulièrement le matin. Les ciels sont importants. C’est la lumière qui fait éclater les couleurs des graffitis.

Quant aux grapheurs, je pense qu’ils trouvent sur les plages du Cap Ferret des murs pleins de fissures, d’aspérité, véritables trames de fond pour leurs créations. Ils profitent aussi d’un arrière plan de dunes changeantes. Et au premier plan, l’océan, qui renvoie des couleurs éclatantes ou lugubres grâce à la lumière.

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TG : Avez vous un blockhaus préféré (pour sa forme, ses lignes, son emplacement ou pour les dessins qui l'envahissent) ?

CC : J’aime beaucoup le blockhaus qui a une forme de grosse tortue. Je l’appelle le monstre. Il est encore sur la dune.

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TG : Y a t-il une fresque ou un détail graphique qui vous a particulièrement ému et pourquoi ?

CC : Beaucoup de fresques m’ont touchée : des paroles inscrites, violentes ou d’amour, des visages énormes que vous découvrez tout à coup et dont le regard vous attire. 

Depuis 5 ans, j’ai vu beaucoup d’univers graphiques différents. Aujourd’hui, les couleurs sont plus intenses, les fresques plus grandes. Au début, il ne s’agissait que de fragments d’histoires…

J’aime beaucoup une représentation d’une petite fille dans sa bulle… ou dans un registre différent, la représentation d’un oiseau mazouté, et d’un monde entrain de se détruire. D’autres me font beaucoup rire.

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TG : Auriez-vous une anecdote à nous raconter lors d'une séance photo ?

CC : J’ai peu d’anecdotes à raconter concernant mes prises de vue. Je rencontre peu de gens. Ils doivent penser que je suis un peu folle de photographier ça !

J’ai rencontré un jour un grapheur en action. Il y avait du vent. J’ai compris qu’il était difficile ce jour là de « bomber ». J’ai aussi rencontré des chercheurs de pièces et d’or. Chacun suit son chemin…. Parfois je ramasse des petites choses en cours de route. Je marche beaucoup et j’en oublie l’heure.
Je prends beaucoup de temps à photographier les petits détails.

L’histoire avec un grand H m’est apparue un jour de novembre 2010, avec le découverte d’un sac de ciment durci, comme fossilisé. Et là, comment ne pas penser à ces hommes requis par l’armée nazie qui l’ont transporté là, et  œuvraient nuit et jour, en 1943, pour qu’avance cette folie : le mur de l’Atlantique.

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TG : Vous avez déjà rencontré les artistes dont vous photographiez les fresques ? Si oui, quels rapports entretenez vous avec eux ?

CC : Depuis que j’expose, j’ai rencontré quelques grapheurs. Ils cherchent dans mon classeur leur trace. Parfois ils trouvent. Comme ce jeune garçon qui signe « STONE » sur un blockhaus qui me fascine particulièrement car il symbolise l’évolution des mouvements de l’océan. Sa hauteur varie de 2 ou 3 mètres. Il s’enfonce dans les sables puis réapparait.

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TG : Envisagez vous photographier d'autres blockhaus que ceux des plages du Cap Ferret ?

CC : Non je n’envisage pas d’en photographier ailleurs qu’ici car ils sont au cœur d’un lieu qui m’est très cher : celui de mon enfance, de l’histoire de mes parents et grands parents : le Cap Ferret. Je n’aurais pas voulu photographier ces monstres de béton si aujourd’hui, des artistes n’y avaient laissé d’autres traces, souvent éphémères mais parfois très fortes de sens et de beauté.

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TG : Quels sont vos projets à venir ?

CC : Trouver un éditeur ou des sponsors pour publier mon livre photos. Et aussi, j’espère, découvrir ce qui m’anime dans la photographie.
Je suis définitivement sensible à l’art, qui en ce lieu, vient ponctuer cet éphémère de notre histoire… et je m’obstine sans cesse à vouloir garder des traces de ces rencontres artistiques.

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TG : Merci Chantal.

CC : Merci pour l’intérêt que vous porté à mes photos et surtout à ma recherche.

Coordonnées :
Chantal Caramatie - chantal.caramatie@wanadoo.fr  

 

 

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 08:45

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Un lieu classique ou insolite… une ou plusieurs femmes… et un photographe. 
Voilà à quoi ressemble chaque séance de travail de Cyril Cuvier… Interview.

Tendances Graphiques : Bonjour Cyril, quel est ton parcours et comment es tu devenu photographe ?

Cyril Cuvier : Bonjour, j’ai commencé la photo il y a 5 ans grâce au site Tilllate.com, un peu par hasard… Je n’avais jamais vraiment trop fait de photo et ne m’y intéressait pas plus que ça.
Des collègues à moi faisaient déjà des photos pour Tilllate dans les différents clubs ou je sortais et m’ont amené avec eux un soir en me donnant un appareil, et depuis je ne peux plus m’en passer. Un déclic ! 
J’ai appris les bases de la photo grâce à mes connaissances puis je me suis auto formé en passant pas mal de temps sur les shoots etc.

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TG : On peut prendre beaucoup de choses en photo… Pourquoi as tu choisi les femmes ?

CC : Comme je te le disais précédemment j’ai commencé les photos en boite de nuit. Les filles aiment particulièrement se faire en prendre en photo. Du coup, les choses se sont faites « naturellement » .
J’ai essayé la photo de paysage, la photo de sport, etc. mais cela ne m’attire pas. Je ne me reconnais pas dans ces photos. Je n’arrive pas à exprimer ce que je veux, du moins pas comme lorsque je suis sur un shoot.

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TG : En parcourant ton portfolio, j’ai découvert un seul modèle homme au milieu de toutes ces sublimes créatures : Mourad. Peux tu m’expliquer pourquoi ?

CC : Tout simplement car c’est l’un des seuls qui m’a contacté et m’a proposé un projet intéressant …
J’ai l’impression que les femmes sont plus intéressées par les shoots photos. Elles aiment qu’on les mettent en valeur.

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TG : Qu’es ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

CC : Rencontrer de nouvelles personnes. Partager un moment avec mon modèle.

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TG : Une photo réussie pour toi, c’est quoi ?

CC : Une photo que l’on regarde la bouche ouverte !
Il n’y a pas d’explication, pas de cadrage, de réglage, de gestion des couleurs qui tienne. Simplement l’effet ressenti lorsque l’on regarde le cliché, l’émotion que transmet la photo.

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TG : As-tu une anecdote lors d’une séance photo qui t’aurait marquée et que tu aimerais nous faire partager ?

CC : Il se passe très souvent quelque chose lors de mes shoots !
Bloquer l’ascenseur de ma résidence pour un shoot, voir les portes se fermer et le modèle arriver 3 étages plus hauts en maillot de bain, glisser sur de la boue lors d’un shoot en extérieur dans un ruisseau, se faire espionner par des « petits vieux » planqués dans les buissons lors de shoot lingerie… À chaque séance sa péripétie !

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TG : Sur ton portfolio en ligne, tu cites les prénoms des mannequins avec lesquels tu travailles mais pas les marques. Pourquoi ce choix ?

CC : J’ai collaboré deux fois avec des créateurs, DC Création et Fanny B. Création, que je mentionne dans mes crédits photos.
Pour le reste, ce sont les tenues des modèles elles même. Je n’ai pas travaillé avec des marques directement, mais c’est quelque chose que j’aimerai faire : que l’on me confie le visuel d’une gamme de vêtements.

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TG : Photographies tu autres chose que des mannequins (dans ton métier et pour le plaisir) ?

CC : Je fais des photos comme tout le monde en dehors de mes shoots, en vacances, avec mes amis, ma famille pour mon plaisir uniquement.

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TG : Dis moi, tes proches doivent souvent te solliciter pour les prendre en photo non ? Or c’est ton métier… et comme tout le monde, quand tu es avec eux c’est pour te reposer, profiter… Comment réagis tu ?

CC : J’arrive facilement a concilier les deux. Quand je peux rendre service en prenant quelques clichés, aucun soucis. Mais suivant les demandes, cela passe par le coté professionnel. J’essaye de faire la part des choses mais ce n’est pas toujours évident.

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TG : Est il préférable de travailler en studio avec un mannequin qui sait jouer parfaitement la comédie ou un mannequin qui est naturel ?

CC : Personnellement je n’ai aucune préférence.
À 90%, les filles que je prends en photos sont des modèles inexpérimentées. Elles sont timides, réservées au début puis au bout de quelques photos, tout va beaucoup mieux et elles se lâchent.
C’est sûr que les modèles ayant de l’expérience savent comment poser, comment se mettre en valeur, etc. mais ce n’est pas pour autant que la séance se passera mieux.
Chaque modèle est unique , chaque séance également.

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TG : Quel est pour toi le mannequin idéal ?

CC : Je n’ai aucun critère physique !
Le modèle parfait est un modèle qui a des idées plein la tête , qui n’a aucune difficulté à se mettre en scène, qui n’a pas peur de se plier en quatre pour faire une photo, qui a tout son temps, qui aime rigoler, s’amuser tout en restant sérieuse.

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TG : As-tu une muse ? Un modèle que tu aimes tout particulièrement photographier ?

CC : Je n’ai pas de muse, chaque modèle m’apporte de nouvelles idées, de nouveaux plans.
Le modèle que j’aime le plus photographier reste ma femme, car elle est la plus belle a mes yeux.

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TG : Et si on te proposait de « shooter » une personnalité, une star, tu choisirais qui ?

CC : Mickael Jackson mais cela va être très très dur ! Mais je me contenterai de Rihanna ! Je ne suis pas difficile.

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TG : Quels sont tes prochains projets ?

CC : Continuer à progresser, à apprendre de nouvelles choses, faire de nouvelles rencontres, faire connaitre mes travaux.

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TG : Un mot à ajouter, un message ?

CC : J’aimerai remercier ma femme qui m’encourage et me soutiens dans mes démarches photographiques.
Merci également aux modèles avec lesquelles j’ai collaboré, toutes celles qui m’ont fait confiance.
Et merci à toi Franck pour cette interview.

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Voir le book de Cyril Cuvier : Cyril Cuvier.com

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 10:30

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Au lendemain de mon retour de New-York, j’ai été contacté par un jeune artiste passionné : Antoine Ott. Antoine a la particularité de photographier régulièrement une ville des Etats-Unis dont il est fou amoureux. Cette ville... c’est New-York évidemment. L’interview était alors inévitable !


Tendances Graphiques : Hello Antoine, peux tu te présenter en quelques mots s’il te plaît ?

Antoine Ott : Bonjour, je m'appelle Antoine Ott, je vais avoir 21 ans et je suis actuellement en deuxième année de Bachelor en Management à l'Ecole de Commerce de Brest.
À l'origine, je suis un passionné de musique mais j'ai toujours accordé beaucoup d'importance à l'aspect visuel et photographique des albums. C'est ce qui m'a poussé à découvrir de nouveaux photographes et à mon tour faire de la photo. C’est aujourd'hui mon principal intérêt.

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TG :
D'où vient le (joli) nom de ton blog "Negative Blues ?"

AO : Comme je viens de le dire, je suis passionné de musique. En particulier de Serge Gainsbourg. À l’heure de choisir le nom de mon blog, il m'est apparu évident de faire référence à cet artiste et tout particulièrement à une de ses chansons appelée "Negative Blues", qui parle de photographie. D'autant que c'est un clin d'oeil à mon autre passion.

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TG :
Pourquoi autant de traitement noir et blanc dans tes photos ?

AO : Pour moi il y a dans la photographie Noir et Blanc un côté "poétique". L'oeil n'est pas directement attiré par la couleur mais par le message, ce qui est pour moi essentiel. Bien que ça ne m'empêche pas d'aimer aussi la photographie couleur !

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TG :
En parlant de couleur, je constate que tu aimes les effets "saturés" également... pourquoi ?

AO : Le contraste donne de la "profondeur" à la photographie et fait ressortir le moment que j'essaye de capter. En fait, j'aime ce côté saturé parce que ça donne une dimension sombre à la photo. C'est sur cet aspect que je concentre mon travail.

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TG :
Tu as des influences ? des maîtres du genre ?

AO : C'est le travail des "légendes de la photographie" qui m'a marqué et inspiré, comme celui de Elliott Erwitt, Willy Ronis ou encore celui de Bruce Weber pour ne citer qu'eux. Les photos de Clayton Patterson, que j'ai d'ailleurs eu la chance de rencontrer à New York, ou encore celles de Robert Frank sont également des sources d'inspiration pour mon travail. Mais c'est sans doute Boogie que j'admire le plus. Son travail photographique dans son livre "It's all good" m'a vraiment touché et m'a beaucoup inspiré. Je pourrais aussi parler de Théo Gosselin qui a un talent fou et qui manie la photographie couleur à la perfection.

TG : Tu travailles avec quel appareil ?

AO : J'ai un Nikon D5000 avec un simple objectif de 18-55 mm que j'ai acheté sur les conseils de mon oncle également passionné de photographie il y a deux ans. Mais je m'intéresse de plus en plus à l'argentique.

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TG :
Il y a beaucoup de photos de NYC dans ton portfolio. Tu entretiens un rapport particulier avec cette ville ?

AO : J'ai toujours voué un véritable culte à New-York et j'apprécie surtout énormément l'ambiance qui s'en dégage. C'est d'ailleurs cette atmosphère que j'essaye de transmettre à travers mes photos. J'y suis allé plusieurs fois et je ne m'en lasserai jamais. C'est vraiment l'endroit idéal pour se perdre et trouver sans cesse de nouvelles idées. C'est là que je suis le plus inspiré, d'autant que les richesses de cette ville sont inépuisables. J'y trouve tout ce qui m'inspire et tout ce que j'aime.

TG : Qu'est ce qui est différent lorsqu'on fait de la photo à New-York ?

AO : À New-York il y a tout. Il s'y passe tellement de choses qu'on ne retrouve pas en France… et il y a une telle diversité culturelle qu'il me suffit de me balader avec mon appareil à la main pour trouver ce que je cherche et ce que j’aime dans la photographie.

TG : Une anecdote ? Un moment de vie  lors d'une prise de vue ?

AO : Il y a un an j'étais dans le Lower East Side (un de mes quartiers préférés) et je me suis retrouvé en plein shooting : Karl Lagerfeld photographiait la mannequin Fredja Beha pour la campagne Chanel automne-hiver 2011. C'était très impressionnant et intéressant de voir ça "de l'intérieur". J'ai vraiment été captivé par cet univers qui est pourtant loin de celui de mes photos. Lagerfeld est quelqu'un que j'admire et l'univers de la mode a quelque chose de fascinant. Ces photos, dont j'ai vu la réalisation, se sont retrouvées dans tous les magazines : C'était très intéressant de pouvoir comparer le résultat fini avec ce que j'avais pu voir lors du shooting.

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TG :
Une photo que tu aimes tout particulièrement et que tu voudrais nous commenter ?

AO : Oui, il y a une photographie sur mon blog qui montre deux lesbiennes en train de s'embrasser dans la fontaine du Washington Square à New York. J'ai pris cette photo lors d'une manifestation lesbienne l'été dernier et le moment était incroyable. J'aime particulièrement cette photo car elle dégage vraiment un instant pris sur le moment. C'est le genre de photo que j'aime prendre : des photographies prises "sur le tas" et non pas mises en scène. Cette photo ne me laisse pas indifférent. Quand je regarde la scène, j'ai l'impression de ressentir ce que les deux femmes pouvaient partager lorsque j’ai « capturé » cet instant.

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TG :
Un mot de la fin ?

AO :
Jetez un oeil à mon blog :
http://ao-negativeblues.blogspot.com
Et merci beaucoup de m'avoir proposé cette interview.

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 09:00
Ben Martin, aka COiN!!!P., est un artiste français qui navigue entre la réalité de la photographie et le monde virtuel du graphic art en passant par la réalisation à laquelle il s'initie en lançant son projet de film post-apocalyptique intitulé Eenola. Ses créations sont empreintes d'un style très personnel, très abouti, qui flirte avec le trash et le dark. Tendances Graphiques l'a rencontré du côté de Bastille.

COiN!!!P.

Tendances Graphiques : Bonjour Ben et merci d'avoir répondu à notre invitation. Alors, première question, pourquoi le pseudo COiN!!!P. ?

Ben Martin : En fait, il faut le prononcer "Coin-tri-P[é]". Ca a différentes origines : la première partie, "COiN", est le surnom d'un ami d'enfance qui est décédé quand j'étais jeune, j'avais 15 ans. J'ai commencé à faire des dédicaces en graff en utilisant ce pseudo, il y a avait beaucoup de jeux de mots aussi, et j'ai décidé de le garder. Pour la seconde partie, !!!P. (Prononcez "Tri-Pé" ou "3i-Pé", ndlr), ça remonte au lycée avec mon premier collectif. Nous avions créé de petits personnages que l'on appelait "!!!P." et que l'on graffait sur les murs, il y avait également des stickers. C'est donc le pseudo que j'ai depuis mes débuts i l y a 10 ans.
 
TG : Tu as donc un passé de graffeur ?

B.M. : Oui, oui. Un passé de très mauvais graffeur ! (rires)
 
TG : Quel est ton parcours ?

B.M. : J'ai commencé par des études de graphisme, et avant ça, j'ai toujours fait de la photo depuis que je suis petit, je prenais des cours quand j'avais 10 ans, je faisais un peu de dessin aussi. J'ai enchaîné par un BT dessinateur-maquettiste à Marseille, puis j'ai intégré une agence à Toulon avant de faire 3 ans de Beaux Arts à Marseille. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé le premier Eenola. C'est aussi l'époque où j'ai pris le temps de conceptualiser mon travail et où j'ai commencé à créer ma propre identité. J'ai rejoint Paris ensuite pour faire l'Esra : ça n'aura duré qu'un an car je n'avais plus d'argent pour poursuivre. Aujourd'hui, beaucoup de choses se sont faites par hasard, pour la photo notamment. J'ai voulu me rapprocher davantage de la vidéo, du film, mais en arrivant sur Paris, ma caméra s'est cassée et juste après, on m'a proposé de suivre un tournage. Il me fallait du matériel, j'avais acheté un appareil, et j'ai donc fait des photos ! Tout le monde a aimé mon travail, les comédiens m'ont demandé de faire des shoots pour leur book, et c'est comme ça que c'est parti, j'étais revenu dans l'univers de la photo ! C'est ce qui me fait vivre aujourd'hui.
 
COiN!!!P.

TG : Photographie, Digital Art, réalisation, et aussi des fringues... Tu es un touche-à-tout, qu'est ce qui te motive le plus, as-tu une préférence ?
 
B.M. : c'est plutôt le film, car il me permet d'intégrer toutes ces pratiques.  Après, au jour le jour, je préfère la photo, c'est plus simple ! C'est très rapide, ce n'est que du plaisir. Un clic sur l'appareil, 3 sur l'ordinateur et il y a déjà un résultat. La photographie est donc mon premier amour, mais c'est le film qui m'attire.

TG : Comment définirais-tu ton univers ?
 
B.M. : En fait, j'ai commencé à travailler sur le thème des folies quotidiennes comme la schizophrénie, la paranoïa ou l'autisme. J'ai beaucoup étudié tout ça. Ensuite, je me suis orienté vers la tristesse, celle de la femme en particulier. C'est d'ailleurs pour cela que la femme est très présente dans chacune de mes histoires. On peut donc dire que mon univers est plutôt "dark", c'est vrai. Mais j'essaie de garder des projets bien absurdes à côté, pour compenser, car je ne me sens pas comme quelqu'un de si "dark" que ça ! Et encore une fois, c'est la femme qui me fascine et qui est représentée.
 
TG : Quelles sont tes inspirations  ? Tes références en ciné ou en photo ?
 
B.M. : Incontestablement, mon inspiration principale vient des travaux de Mamoru Oshii (Ghost in the Shell, Avalon - ndlr). Hans Bellmer aussi, à qui l'on doit notamment les séries de photos sur les poupées. C'est négatif tout ça (rires) ! Sinon, il y a aussi George Mélies, pour tout ce qu'il a créé, et HR Giger m'a beaucoup inspiré, même si cette influence ne se retrouve pas dans mon style et mes créations. Voilà pour les principales !
 
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TG : Parle-nous de ton projet Eenola. A quoi doit-on s'attendre ? Quelles sont les techniques utilisées ?
 
B.M. : Le nom de ce film est inspiré de celui de l'avion qui a bombardé Hiroshima (Enola Gay piloté par Paul Tibbets en 1945 - ndlr) . Celui-ci avait déjà été repris dans Waterworld pour le personnage de la jeune fille qui devait sauver l'humanité. L'histoire complète d'Eenola commence au Japon, exactement comme les événements qui s'y déroulent actuellement. C'est aussi pour cela que je suis très touché par ce qu'il se passe là-bas et que j'ai fait une affiche sur le sujet. Eenola s'organise en plusieurs parties : la première partie raconte l'apocalypse. La seconde présente le personnage puis sa traversée du désert. Le troisième volet s'organise plus comme un film de science-fiction qui présente une ville modèle et écologique, alors que la quatrième montre la fuite des personnages. Ils comprennent à ce stade qu'il n'y a plus rien à espérer de la race humaine et que tout doit s'arrêter. Enfin, la dernière partie nous dévoile une Terre nouvelle, et sans humains.

Pour ce projet, la musique est produite par Charles Massabo (Kallaghan Records) qui a composé un son sur mesure à base de Drum n'Bass. J'aimerais que celui-ci soit un vrai film musical, que la musique puisse être indépendante du film et qu'elle puisse s'écouter à part. Le montage final se fait d'ailleurs à partir de la musique, le tout doit être rythmé.

En ce qui concerne les techniques utilisées, c'est justement une technique inspirée par les travaux de Mamoru Oshii et qu'il a appelé du "Super live motion" :  les personnages sont pris en photo, ils sont fixes et leurs mouvements sont des translations ou du stop-motion, tandis que les décors sont réalisés à partir de montages photo et évoluent dans un espace en 3D pour donner de la profondeur. C'est finalement un beau patchwork de plusieurs techniques ! La touche finale est évidemment donnée par le traitement final, comme pour la photo.


TG : Le personnage principal n'est pas totalement inconnu ?
 
B.M. : En fait, le personnage principal est interprété par "Simone elle est bonne", une chanteuse qui a su créer le buzz sur Internet. Je l'ai rencontré par l'intermédiaire de "Captain Brackmard", pour qui j'ai tourné quelques plans dans le clip "PQR - Plan cul régulier" qui a fait plus d'un million de vues sur la toile. C'est à ce moment-là que je lui est proposé de participer à mon projet. Elle a vraiment le physique et la personnalité que je cherchais, le petit corps fragile d'une femme-enfant allié à un coté punk et un regard de femme forte. C'est son premier rôle dans un film, même si elle tient aussi le rôle principal d'un autre projet dans l'année.
 
TG : Quel est l'objectif à atteindre pour ce projet ?

B.M. : Contrairement à Eenola que j'ai réalisé seul et sans moyens particuliers, la production d'Eenola² est assurée par Leonard Lang pour Tout seuls Prod, et à vrai dire, nous sommes actuellement à la recherche de partenaires financiers. L'objectif est de présenter ce projet au Festival du film de Sundance (Festival américain de films indépendants - ndlr), le but final étant de vendre le projet du long-métrage.
 
TG : Un mot de la fin ? Un message à faire passer ?
 
B.M. : Par rapport à mon histoire d'Eenola, j'espère vraiment que tout cela n'est pas prémonitoire, que tout va s'arranger pour les Japonais, même si je crois que tout cela arrivera un jour.

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 11:00

Il y a quelques jours, un certain Traz est venu frapper à la porte du blog. Ce fut un réel plaisir de l'accueillir et discuter "visuel". Interview...

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TG : "Salut Traz, tu peux te présenter pour les lecteurs de Tendances Graphiques s'il te plaît ?"

TRAZ : "Bonjour à tous, je m'appelle Stéphane Meyer alias Traz, graphiste et illustrateur Alsacien. J’ai usé mes jeans sur les bancs d’écoles d'arts graphiques (spécialisées dans l'imprimerie, la typographie, la communication graphique et l’histoire de l'art) à Strasbourg puis à Besançon. Je sors major de promotion en 2005 avec un joli 20/20 à mon projet d'art. En parallèle, j'apprends le graphisme en alternance dans un studio graphique rattaché à une entreprise spécialisée dans la signalétique de marques. Ce qui m’a permis entre autres de travailler pour de grandes marques prestigieuses, notamment dans les domaines du parfum et des spiritueux."

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TG : "J'ai regardé ton portfolio, c'est plutôt varié. Quelles sont tes influences ?"

TRAZ : "Je pense avoir un univers graphique assez sombre, teinté de touches de couleurs vives. Je prête beaucoup d'attention aux détails, aux utilisations typographiques. En fait je suis très inspiré par le milieu du graffiti. J'essaie toujours de garder à l'esprit les codes du street art, du DIY. Ces différents univers underground alternatif influencent beaucoup mon travail. Une simple pub, un film ou une musique peuvent déclencher chez moi une avalanche d’idées créatives ! (Idées que je dois rapidement canaliser dans mon carnet à croquis pour ne pas toutes les oublier...).
Je pense que je dois faire un mixe de tout ce que mes yeux peuvent voir et mes oreilles entendre. Mes créations sont le résultat de ce mélange d’influences."


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TG : "Street art, underground, alternatif... On devrait bien s'entendre :-) Et tes techniques d'illustrations ?"

TRAZ : "J'aime bien expérimenter différentes techniques, matériaux et médiums... Tout dépends toujours du projet et du rendu final voulu. Je peut aussi bien commencer une création crayon sur feuille, que marqueurs et bombes de peintures sur toile ou bien directement tablette graphique sur ordinateur."

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TG : "Toujours dans la diversité :-) C'est ton métier à temps plein l'art graphique ?"


TRAZ : "Oui, depuis 5 ans je suis graphiste au sein d’un studio rattaché à une entreprise. Depuis peut j'ai également obtenu le statut d'auteur d'art visuel. Ce qui me donne l'opportunité de développer mon style et mes propres créations. Une approche plus artistique et personnelle de mon travail."

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TG : "C'est cool cette liberté artistique. J'imagine que ça t'offre des projets ?"


TRAZ : "Oui, prochainement mes travaux sur Tshirts seront publiés dans le livre “Generation T” édité par NWP-Hong-Kong. Puis je poursuivrai par une série d’expos “Bouil’hot” avec la marque de street wear Californienne Ambiguous. Du 18 mars au 29 mai j’expose également mes dernières créations à Huningue en Alsace, avec le collectif F2D. (que je salue au passage)."

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TG : "Et il y a une oeuvre dont tu es particulièrement fier ?"


TRAZ : "Il y en a même deux ! En 2008 je me suis fait remarquer en remportant le concours de design international organisé par le rappeur "Snoop Dogg". Et la même année j’ai été sélectionné dans les coups de cœur du 25ème anniversaire de la marque Adobe."

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TG : "La classe... Et sinon... autre chose à dire ?"


TRAZ : "Pour plus d’infos sur mes travaux, n’hésitez pas à faire un tour sur mon nouveau portfolio www.traz.fr 
J’en profite aussi pour remercier tout mon entourage pour leur soutien. J’embrasse également ma femme et mes deux petites jumelles !"

TG : "Merci TRAZ, je te propose que nous terminions par une vidéo d'une de tes créations les plus originales : la Boui'hot !"

 
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